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coup de gueule

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Message par Lannes Mar 7 Sep - 8:37

Voila je pousse un coup de gueule, il y a longtemps que ça m'était pas arrivé

http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1524 (vidéo disponible)

La quasi-éviction de Louis XIV et Napoléon Ier des programmes d’histoire au collège créée l’émoi en cette rentrée scolaire. Un collectif est dès lors parti en croisade pour sauver ces deux figures historiques françaises. Une pétition circule sur Internet.


Quelques mois après la polémique sur la suppression de l’enseignement de l’histoire aux élèves des classes de terminale scientifique, la réforme des programmes des collégiens suscite la controverse. Au centre de la discorde : le fait que la période de Louis XIV ni Napoléon Ier ne soient enseignés en tant que tel, mais dans des séquences plus larges, afin de faire de la place "à d’autres civilisations du monde".

Le règne du Roi-Soleil, jusqu’alors abordé en quatrième, est ainsi intégré à un thème général sur la monarchie absolue, sur lequel plancheront les élèves de cinquième à travers une étude du château de Versailles. Quant à Napoléon Ier, l’accent est mis désormais sur son rôle de proconsul et d’inspirateur du Code civil. Les grandes batailles de Valmy à Waterloo sont, elles, désormais passées sous silence.

Place, en revanche, est faite à la découverte l’empire africain du Monomotapa ou de Songhaï, mais aussi de l’empire chinois des Han ou de l’Inde des Gupta.

Cette refonte des programmes d’histoire pour les écoliers français, élaborée en 2008 pour prendre en compte "le socle commun de connaissances" et permettre, "en ce début de XXIe siècle, aux élèves de comprendre le monde", provoque depuis plusieurs semaines une levée de boucliers parmi les amoureux de l’histoire hexagonale.


Le débat était passionné et passionnant.
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Message par El magnifico Mar 7 Sep - 8:42

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Message par Lannes Mar 7 Sep - 8:46

Je suis pas contre la connaissance du monde au contraire mais en 5ème il y a d'autres priorités.

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Message par Lannes Mar 7 Sep - 9:53

Un autre texte intéressant qui est plus nuancé

Encore une polémique où se mêlent l’histoire, l’école et la mémoire. Pour être complet, il convient cette fois d’y ajouter l’identité nationale, la communication « virale » et la politique, tendance droite de la droite, et plus si affinités. Le thème en est rien moins que la supposée « disparition » de Louis XIV et Napoléon des programmes d’histoire des collégiens.

Et la disparition au profit de quoi ? Sur la tête de ma mère : au profit de l’histoire des royaumes africains ! Non ? Si.

La première étape de cette croustillante affaire est lancée le 1er juillet par un historien, Dimitri Casali, spécialiste de Napoléon. Celui-ci publie sur internet une tribune, bientôt relayée par certains blogs, où il s’insurge contre les nouveaux programmes du collège en histoire-géographie, notamment ceux de la classe de 5ème, qui entrent en vigueur cette année. « François 1er, Henri IV, Louis XIV et Napoléon, écrit-il, vont être réduits à leur plus simple expression, au profit des empires africains de Songhaï et Monomotapa ».

Voilà deux noms, surtout le dernier, dont l’irrésistible consonance exotique ne tombe pas dans l’oreille d’un Français de souche sourd. Benoît Crespin est étudiant en dernière année au Celsa, une école de presse et de communication, militant de l’UNI (la droite universitaire) et du Centre national des indépendants (CNI). Même s’il ne peut être certain du succès, il sait comment lancer un buzz et le faire méthodiquement progresser.

« Notre histoire forge notre avenir »

C’est donc sur son initiative que des communiqués, à l’orthographe parfois désinvolte, sont envoyés à partir de la fin juillet, à tous les médias. En commençant par la presse régionale, jugée plus perméable. Signés d’un « collectif » intitulé « Notre histoire forge notre avenir », ces communiqués dénoncent « le scandale de la rentrée : les collégiens de France n’apprendront plus Louis XIV et Napoléon ».

Il n’est d’ailleurs plus question, si l’on en croit ce collectif, de « réduire » ces gloires nationales « à leur plus simple expression », mais bien de les supprimer. D’où ce vigoureux slogan : « Louis XIV, Napoléon, c’est notre Histoire, pas Songhaï ou Monomotapa ». Et cette vibrante indignation : le ministère, assure le collectif, mettrait en avant la nécessité que de nombreux jeunes d’origine africaine « se reconnaissent dans nos programmes ».

Manquerait plus que ça, tiens. « Colonisation à rebours ! », dénonce un site d’extrême droite.

Un groupe Facebook est créé, une pétition en ligne lancée. L’un va contribuer à alimenter l’autre et les deux vont crédibiliser les communiqués du « collectif », qui parviennent à susciter de premiers articles de presse. Peu à peu, les filets se remplissent. Le groupe Facebook atteint le 2 septembre 5 500 membres, dont certains encombrants et décomplexés amateurs de la croix celtique ou de l’insigne de la milice.

La pétition affiche 4500 signatures à la même date. D’après Benoît Crespin, elle est entravée par l’obligation de donner beaucoup de renseignements personnels. Mais publiquement, elle ne laisse apparaître que des prénoms.

Victoires médiatiques

D’abord relayé par de modestes sites internet locaux, dont l’un, à Dijon, se montre particulièrement réceptif, le message finit par atteindre des médias de plus en plus importants, certains le reprenant tel quel, sans distance ni enquête : Napoléon et Louis XIV « virés des programmes ». « Vos enfants, lance une grande radio, ne connaîtront peut-être plus ces deux plus grands personnages de l’histoire de France ».

Au fil de ses victoires médiatiques, le collectif agrège à son message des noms connus, qui ne sont pas formellement (du moins à ce stade) signataires de sa pétition mais s’expriment à cette occasion dans un sens favorable à ses thèses et contribuent à faire monter la sauce : Max Gallo, Stéphane Bern, Frédérick Gersal (chroniqueur à France 2), Eric Zemmour…

« Ce n’est pas vrai ! » s’exclame Luc Chatel, interrogé le 29 août au Grand jury RTL-LCI sur le mode « il paraît que vous allez supprimer l’enseignement de l’œuvre de Louis XIV dans les collèges ? ». Le ministre n’a pas l’occasion de développer et se contente de rappeler que de nouveaux programmes entrent progressivement en vigueur.

« cultures exogènes »

De son côté, l’extrême droite montre qu’elle apprécie. Cependant, rivalités de boutiques obligent, le « collectif » et sa pétition ne sont pas forcément cités. Le 12 août, sous un dessin représentant « nos ancêtres les n’goloas », un article de Flash, bimensuel d’extrême droite « altermondialiste » tendance Alain Soral, assure en termes choisis que « quelques nobles figures de l’histoire de France vont passer à la trappe au profit de cultures exogènes ».

Le 29 août, Jean-Marie Le Pen, dans un discours devant les militants du Front national de la jeunesse, affirme à son tour que « le système scolaire permet aussi de voler à la jeunesse sa culture, son histoire », sacrifiées « au profit de civilisations lointaines telles que celle de l’empire africain du Monomotapa ».

Ces succès grandissants occultent une petite question à laquelle certains médias semblent ne pas s’arrêter une seconde : celle de la vraisemblance du message selon lequel Louis XIV et Napoléon seraient supprimés des programmes. Comment non seulement le ministre de l’éducation mais aussi la communauté universitaire des historiens, l’encadrement de l’éducation nationale et des milliers de professeurs d’histoire-géographie, connaissant les nouveaux programmes largement à l’avance, auraient-ils laissé s’accomplir pareil escamotage ?

La réponse n’est pas difficile à trouver : il suffit de vérifier les textes officiels et d’interroger les professionnels concernés pour s’apercevoir que le message relève, comme on pouvait le pressentir, du poulet bien ficelé.

Ils sont toujours là

Les textes, ce sont les nouveaux programmes du collège. Ils datent de 2008, donc du ministère Darcos. Leur application a commencé en classe de 6ème à la rentrée 2009, elle se poursuit cette année en 5ème, se poursuivra l’an prochain en 4ème, etc.

Rassurons-nous : le Roi-Soleil et l’Empereur sont toujours là, dans les programmes de notre cher vieux pays. Le débat porte en fait sur la place qui leur est consacrée à tel ou tel moment de l’année scolaire et par rapport à d’autres thèmes historiques. Sur la manière, aussi, dont ils sont introduits au fil du programme.

Pour faire passer l’idée que des « trous » sont pratiqués de manière irresponsable dans le tissu des connaissances, les polémistes s’appuient sur l’abandon, dans les programmes d’histoire, du récit continu - ce qui ne veut absolument pas dire l’abandon du récit tout court, ni des repères chronologiques, ni des références aux grandes figures historiques. Concernant Napoléon, le crime d’escamotage serait ainsi signé, entre autres, par l’absence d’obligation de décliner la liste exhaustive de ses batailles.

Un programme est toujours un compromis : à ce titre il est par nature contestable même par ceux qui l’ont mis au point. C’est ce qui rend si facile de lancer une polémique sur un point de programme. Par ailleurs, faire entrer un nouveau sujet dans un programme, à horaire égal, revient toujours à diminuer mécaniquement la part réservée à tous les autres sujets.

Le choix des professeurs

Afin de limiter les effets liés à cette indépassable contrainte, les programmes, de plus en plus souvent, accordent aux enseignants une marge de manœuvre. Si l’on ne veut pas que l’histoire de France soit « sacrifiée », quelle meilleure garantie que le choix des professeurs ? Il est amusant, d’ailleurs, de voir à quel point cette confiance qui leur est accordée indispose la droite comme par réflexe.

A chaque fois qu’une liberté de choix est officialisée, elle qui ne perd pas une occasion de fustiger le culte de l’uniformité et de sacraliser l’esprit d’initiative, semble se rallier au pire conformisme fonctionnaire : vous affaiblissez une règle unique, c’est donc que vous voulez tout détruire !

Laurent Wirth, doyen du groupe histoire-géographie de l’inspection générale de l’éducation nationale -sûrement une figure de l’anti-France - proteste contre le « mauvais procès » fait aux programmes. « L’histoire de France, déclare-t-il à La Dépêche, n’est pas sacrifiée mais nous adaptons les programmes pour éviter la course aux événements. Le déroulé chronologique complet était devenu impossible (…). Les nouveaux programmes s’ouvrent aux autres civilisations et laissent aux professeurs le choix d’insister sur telle ou telle période ».

« Il n’est plus possible de faire de l’histoire exhaustive, remarque pour sa part Hubert Tison, secrétaire général de l’association des professeurs d’histoire-géographie (APHG). « Ou alors, ajoute-t-il, il faut augmenter les horaires ! » Loin de regretter le « roman national » d’antan, véhiculant les clichés nationalistes, il se réjouit de voir désormais s’imposer une « histoire nationale ouverte sur l’Europe et le monde ».

« Napoléon 1er, Empereur des Français »

Oui, mais alors, Louis XIV et Napoléon ? Ne sont-ils pas au moins « réduits » dans ces nouveaux programmes ?

Forcément, puisque toute introduction nouvelle resserre l’espace alloué au reste. Mais ils ne sont pas « évincés », ni comme le prétend Dimitri Casali, « réduits à la portion congrue ». En ce domaine, il est facile d’affirmer et toujours fastidieux de démentir. Allons-y quand même. Mais nous allons nous consacrer principalement à Napoléon et au programme de 4ème, qui doit entrer en vigueur en septembre 2011 - sinon le format de ce billet risque (encore) de dépasser la limite de lisibilité.

Le programme de 4ème, donc, comporte trois parties : « L’Europe et le monde au 18ème siècle » (il est indiqué que cela doit correspondre à environ 25% du temps consacré à l’histoire); « La Révolution et l’Empire » (25% également) et « Le 19ème siècle (50%). A noter que la première partie comprend, parmi ses 4 thèmes, « les traites négrières et l’esclavage », ce qui ne plaît guère aux pétitionnaires de droite et pas plus aux victimaires du colonialisme qui n’apprécient pas que l’on parle des traites au pluriel.

On se doute qu’avec son titre et un quart du temps d’enseignement, la deuxième partie ne risque guère d’occulter ni le personnage de Napoléon ni les événements auxquels son nom est associé. Cette partie est elle-même subdivisée en trois thèmes : « Les temps forts de la Révolution » ; « Les fondations d’une France nouvelle pendant la Révolution et l’Empire » ; « La France et l’Europe en 1815 ».

Faut-il encore détailler ? Parmi les « capacités » attendues de l’élève sur le thème 1, c’est-à-dire les « repères » qu’il doit être en mesure de « connaître et utiliser », figurent « Le Consulat et l’Empire : 1789-1815 » et « Napoléon 1er empereur des Français : 1804 ». Il est bien sûr toujours possible de pinailler sur les modalités, mais laisser entendre qu’un pan de l’histoire nationale serait ainsi « sacrifié » est une manipulation.

Le « drame de l’Afrique »

Ah, et le fameux Monomotapa, cette atteinte à la dignité de notre histoire nationale qui tapa tant sur les nerfs de nos pétitionnaires ?

Cette fois, il faut aller voir dans le programme de 5ème, qui entre en vigueur cette année. La partie « Regards sur l’Afrique (environ 10% du temps consacré à l’histoire) » propose d’étudier « une civilisation de l’Afrique subsaharienne (au choix) », parmi lesquelles l’empire du Ghana, du Mali, l’empire Songhaï, et le Monomotapa.

Ceci n’est pas un cours d’histoire, mais il faut faire feu de tout bois : le Monomotapa (il faut que ça rentre, pour cela rien de tel que la répétition et le par cœur comme au bon vieux temps), le Mo-no-mo-ta-pa, donc, était, de 1450 à 1629, un empire médiéval situé sur les territoires actuels du Zimbabwe et du Mozambique.

Un empire médiéval, oui, oui. Merci aux polémistes n’gaulois : nous aurions pu, pauvres obscurantistes, continuer à l’ignorer. Au fait, qui a dit, le 26 juillet 2007 à Dakar, que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » ?

D’où l’utilité, parfois, de faire évoluer les programmes scolaires…
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Message par Lorindel Mar 7 Sep - 14:00

bientot en histoire ils vont étudier l'histoire des mini moy, ou de Albator !! coup de gueule Icon_pale
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Message par El magnifico Mar 7 Sep - 16:04

meme pas goldorak? pourtant il etait avant albator
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Message par Celtic Marvellous Boy Mar 7 Sep - 20:24

Sans commentaires...
Sans parler de l'éviction pure et simple de l'histoire dans la filière scientifique (80% des élèves de lycée quand même): ça sert à rien l'Histoire...ou plutôt si, ça sert à réfléchir sur pas mal de chose et ça arrangerait nos éminences politiques d'avoir affaire à un gentil troupeau de moutons ignares.
Tout ça ne m'étonne pas, vous seriez horrifiés d'entendre ce que j'entends régulièrement quand j'ai affaire à des étudiants en histoire de 1er cycle au boulot, je dis bien des étudiants en histoire, pas des secondaires, alors je vous laisse imaginer le niveau de ces derniers.
Allez, encore une dizaine d'années pour oublier définitivement jusqu'à l'histoire du XXe siècle et tout sera parfait!
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Message par El magnifico Mar 7 Sep - 20:41

tu veux dire qu'un jour plus personne se rappelera qu'on a ete champion du monde de football en 98? affraid
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Message par Lorindel Mar 7 Sep - 23:00

MDR philou !!!
en memes temps c le seul truc interréssant de l'hidtoire ce truc la.
le reste ce n'est que baliverne.
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